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CNIC des 28 juin, 7, 8 et 27 juillet 2010
Trois réunions de la CNIC se sont récemment tenues au cours desquelles les négociations de l’Accord formation professionnelle/emploi se sont accélérées : 28 juin (suite à l’annulation de la réunion du 24 juin 2010 sur demande des organisations syndicales), 7, et 8 juillet 2010. Une nouvelle réunion de la CNIC est fixée au 27 juillet 2010.
Le texte en négociation est le résultat de travaux menés initialement en Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la formation professionnelle (CPNE) par les représentants de l’ensemble des organisations professionnelles patronales (y compris OTRE depuis son entrée à la CPNE) et des organisations syndicales représentatives des salariés.
Seul a fait exception à cette modalité d’élaboration le chapitre 1 er relatif aux structures institutionnelles et professionnelles dont la portée est beaucoup plus politique que celle des autres dispositions.
Pour ce qui concerne ce chapitre, une première proposition, préparée par l’UFT, avait fait l’objet d‘importantes réserves de la part de TLF lors d’une réunion de la CPNE du 22 février 2010 et confirmées en CNIC le 23, pour des motifs tant de fond que de forme.
Lors de cette même réunion (23 février 2010), TLF avait communiqué aux membres de la CNIC une proposition de préambule identifiant les axes fondamentaux de réflexion pour une rénovation plus profonde, dans les années à venir, de l’édifice de la formation professionnelle et de l’emploi de la branche, tous acteurs confondus, politique, technique et gestionnaire (voir communiqué de presse de TLF du 10 mars 2010).
Fin avril 2010, l’organisation OTRE a adressé aux membres de la CNIC un document portant réécriture du chapitre 1er comportant la création d’un Conseil (paritaire) supérieur de la formation professionnelle ; cette proposition a, ensuite, été complétée par des mesures sur les moyens financiers de fonctionnement susceptibles d’être mis à la disposition dudit Conseil par l’institutionnalisation d’une contribution « initiale » de 3 € par an et par salarié, à la charge des entreprises.
TLF ne s’inscrivant pas dans la création du Conseil supérieur de la formation professionnelle telle que proposée a adressé fin juin 2010 à l’ensemble des membres de la CNIC une nouvelle proposition de chapitre 1er du projet d’accord à laquelle l’UFT et ses composantes ont déclaré « se rallier » suite à la CNIC du 28 juin 2010.
Au cours des réunions de la CNIC des 28 juin et 7 juillet 2010, les partenaires sociaux ont poursuivi et terminé la relecture commune des derniers chapitres du projet.
En CNIC du 8 juillet 2010, plusieurs organisations syndicales ont déclaré vouloir poursuivre la négociation en travaillant sur le projet commun TLF/UFT ; l’organisation FO-UNCP Transports et Logistique, favorable au projet OTRE, a quitté la table des négociations et les représentants d’OTRE ont fait savoir, après une suspension de séance, qu’ils n’avaient, pour leur part, pas mandat pour poursuivre les négociations en travaillant sur le document commun TLF/UFT.
Le texte, joint à la présente note d’information (voir texte de projet d’accord :CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES TRANSPORTS ROUTIERS ET DES ACTIVITES AUXILIAIRES DU TRANSPORT), de projet d’Accord formation professionnelle/emploi est la version commune à TLF et à l’UFT et ses composantes ; par rapport à la version initiale issue des travaux de la CPNE sur laquelle ont été consultés la Commission Sociale et de la Formation Professionnelle et le groupe de travail « suivi de la négociation formation professionnelle » de TLF, le texte a notamment fait l’objet de différents aménagements rédactionnels au cours des dernières réunions de la CNIC.
Compte tenu des revendications des organisations syndicales affichées à ce jour, les points sur lesquels devrait porter la négociation en CNIC le 27 juillet 2010 sont, à titre principal, les suivants :
Article 11. L’accompagnement par le tutorat
1. Le projet d’accord contient des dispositions sur l’exercice de la fonction de tuteur dans le cadre du contrat de professionnalisation.
Les organisations syndicales demandent que la réflexion soit menée plus largement pour d’autres fonctions tutorales (maître d’apprentissage, par exemple) conformément aux positions qu’elles ont prises dans le groupe « Attractivité des métiers, reconnaissance des qualifications et
formation professionnelle » des Etats généraux du TRM.
Pour répondre à cette revendication, il pourrait être proposé de préciser dans l’Accord (ou dans un procès-verbal de signature) que ces autres fonctions tutorales feront l’objet de dispositions ultérieures.
2. Le principe de l’allégement de la charge de travail du tuteur (correspondant à une durée d’une journée de travail par mois) n’est pas prévu lorsque le tuteur fait partie du personnel « ingénieur
et cadres ».
Pour amener la CFE-CGC SNATT à s’engager dans une signature, le principe de l’allégement de la charge de travail pourrait être généralisé étant précisé que, d’ores et déjà, l’organisation de ce temps consacré par le tuteur à l’exercice de sa mission doit donner lieu à modalités définies
entre l’employeur et le tuteur.
3. Conformément à l’Accord formation professionnelle/emploi du 23 novembre 2004, le tuteur bénéficie, sous certaines conditions, d’une prime dont le montant est égal à 5 % du taux horaire conventionnel de son coefficient à l’embauche multiplié par son horaire contractuel mensuel.
Les organisations syndicales demanderont une revalorisation de ce montant.
Article 23. Le droit individuel à la formation
Conformément à l’article 23. 3., les actions au titre du DIF s’exercent pendant le temps de travail.
Les entreprises ont demandé que la liste initiale des actions prioritaires au titre du DIF de l’Accord formation professionnelle/emploi du 23 novembre 2004 soit élargie. Le projet de nouvel accord a procédé à cet élargissement en faisant dorénavant figurer dans la liste des actions prioritaires des actions qui antérieurement appartenaient au plan de formation.
A différentes reprises, les organisations syndicales ont demandé que le DIF puisse pour partie s’exercer sur le temps de travail. Si une telle demande était de nouveau opérée, l’accord pourrait prévoir qu’une partie de certaines actions de formation au titre du DIF retenues comme
prioritaires suite à l’élargissement de la liste pourrait s’exercer sur le temps de travail. Cette disposition viendrait compléter l’article 23. 2. du projet.
Article 25. L’entretien professionnel
Les organisations syndicales ont considéré que la référence à une « durée suffisante » prévue par le texte du projet pour l’entretien professionnel biennal et l’entretien de milieu de carrière était source de conflit et ont demandé que soit affichée une durée minimale ; celle-ci est proposée à
30 minutes.
Les organisations syndicales demanderont de la porter à une durée supérieure.
Article 28. Le passeport orientation et formation
Certaines organisations syndicales ont demandé que ce document soit obligatoire ; il a déjà été répondu par la négative à cette demande.
Pour éviter une situation de blocage, il pourrait être proposé, tout en maintenant le caractère facultatif du passeport orientation et formation, d’en élaborer un modèle-type en CPNE.