« Une taxe carbone aux frontières a un nombre considérable d’inconvénients », jugent les experts de la Commission européenne dans un document de 60 pages consacré aux « financements innovants internationaux », présenté le 6 avril.
« Premièrement, (la taxe) devrait être conçue de manière à s’assurer la compatibilité légale avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) », considère la Commission. Pour Bruxelles, elle pourrait en effet, « provoquer des conflits commerciaux et des mesures de rétorsion ». Les craintes concernent la Chine mais aussi les Etats-Unis.
Deuxièmement, poursuit le rapport, « les coûts administratifs pourraient être très élevés car le taux de la taxe varierait en fonction des émissions de carbone induites par chaque produit taxé ». La taxe carbone aux frontières pourrait être débattue début mai entre les commissaires concernés et pourrait prendre la forme d’une révision de la directive de 2003 sur la taxation de l’énergie.